Conférence Dr Yves BLANCHON
Une conférence très intéressante le jeudi 8 décembre à Coligny par le Dr Yves Blanchon sur l'histoire de l’Hôtel-Dieu de Saint-Étienne du Moyen-âge à la Grande guerre a rassemblé un public attentif au centre Coligny à St-Etienne.
Un Hôtel-Dieu a été construit à Saint-Étienne au XVIème siècle et s'est agrandi suivant l'évolution de la population avant d'être démoli avant 1914 après la construction de l’hôpital de Bellevue. Il n'en reste aucune trace immobilière.
***********************************************************************************
Le jeudi 13 octobre 2022, Jean-Paul BRUEL et Yves RIFFARD sont venus au Centre Coligny à St-Etienne pour nous présenter :
La Première ligne de Chemin de Fer
du Continent Européen
de St-Etienne à la Loire
1827
Ces passionnés nous ont d’abord présenté l’association « Les Amis du Vieux Bouthéon ». Elle compte environ 200 adhérents. En 1994-1995, le château de Bouthéon reste à la mairie. Des activités se sont mises en place au fil du temps : entre autres la fête de la courge dont le succès a amené à faire les confitures puis des randonnées.
Une commission a été créée en 2005-2006 pour mettre en valeur la 1ère ligne du chemin de fer. Beaucoup de gens s’y sont intéressés puis la commission s’est terminée.
L’ordonnance a été signée par Louis XVIII en février 1823. Un travail de l’association est fait avec les élus d’Andrézieux-Bouthéon. 2023 sera l’occasion de faire la fête du bi-centenaire.
En 2008 la crue du Furan a fait disparaître des vestiges mais, par chance, des photos avaient été faites auparavant.
Depuis 3 ans, des trouvailles concernant cette ligne permettent de faire des photos et des vidéos pour valoriser les vestiges.
La 1ère ligne était très peu connue. Jean CASTEX, féru de chemin de fer, ne connaissait pas ! Au niveau local, peu de gens connaissent.
Elle démarrait à Outrefuran au lieu-dit « Le pont de l’Ane » et se terminait à Bouthéon au lieu-dit « Andrézieux ».
La ligne de voyageurs « Paris-St-Germain » est souvent présentée comme la 1ère ligne mais elle date de 1837.
Ici, tout vient du charbon. Il est très utilisé dans la région. Auparavant, il était transporté par les Rambertes.
En 1801, la 1ère ligne mondiale est créée en Angleterre pour le transport du charbon. En 1814, Pierre-Michel MOISSONS-DESROCHES propose un réseau en étoile mais le projet est abandonné en 1815 avec la fin de l’empire. Il fait une 1ère demande de concession en 1820. Louis-Antoine BAUNIER, nommé directeur de l’Ecole des mineurs à St-Etienne, fait une autre demande de concession pour aller de La Loire au Rhône en 1821.
Le charbon arrivait d’abord au 1er port à st-Just-sur-Loire puis au 2ème port d’Andrézieux et au 3ème port à St-Just-sur-Loire.
En 1826 Louis-Antoine BAUNIER dépose son projet avec un trajet assez précis. Il a l’approbation du gouvernement mais seulement pour le transport du charbon. Il faut 2 ans pour faire 20 km. Les municipalités locales ont été consultées. Plusieurs ont répondu négativement : elles n’y croyaient pas ou préféraient l’utilisation des canaux.
La 1ère ligne est ouverte en 1827. Elle s’avère très rentable.
En 1832, elle est ouverte aux voyageurs payants : la caisse de la diligence est posée sur les rails.
En 1832-1833, une 2ème ligne est ouverte entre St-Etienne et Lyon. En 1833, une 3ème ligne relie Andrézieux au Coteau puis à Roanne.
En 1844, la 1ère machine à vapeur remplace les chevaux.
En 1864, une refonte complète de la 1ère ligne modifie le tracé jusqu’à Montbrison.
Trois hommes ont joué un rôle important pour cette ligne : Pierre-Michel MOISSON-DESROCHES, Louis DE GALLOIS et Louis-Antoine BEAUNIER.
C’est en Angleterre en 1804 que le concept de chemin de fer pour le transport du charbon « hors site d’extraction » apparaît, d’abord par traction hippomobile puis par traction à vapeur. Après des visites d’étude de MM. DE GALLOIS et BEAUNIER, ils choisissent la traction hippomobile de chariots spécifiques roulants sur deux rails en fonte. BEAUNIER choisit l’écartement des deux rails identique à celui des anglais. Ces rails (ou barreaux) étaient en fonte en forme de « ventre de poisson » entre des plots en pierre (appelés dés) enfoncés dans la plateforme. Il n’y a pas de traverse pour ne pas gêner la marche des chevaux. En 1837, les rails en fonte sont remplacés par des rails en fer laminé.
Un convoi de transport est constitué de quatre « charriots ».
Le tracé de la 1ère ligne était prévu pour suivre le cours du Furan. Sur le cadastre napoléonien, la ligne apparaît en pointillé. Sur internet (BNF), on peut trouver le plan de 1843. On retrouve des vestiges (ponts, culées de ponts….) sur le parcours.
Depuis 2005, les « Amis du Vieux Bouthéon » ont fait des recherches sur ces vestiges et ont placé des plaques pour que les promeneurs ou les randonneurs puissent les identifier.
Les Vestiges
Le charbon, le chemin de fer et l’industrie ont permis au secteur de se développer.